Le restaurant Laures à Grandrieu
Bien sur elle ne paie pas de mine la devanture de cet hôtel restaurant du nord de la Lozère.
Bien avant de venir à Grandrieu, nos recherches sur internet m'avaient amené sur le site web de l'établissement.
Démodé certes mais prouvant que le maître des lieux pensait tout de même vivre avec son temps et ses moyens modestes.
Arrivé sur place un coup d'oeil au menu me laissait présager que nous allions manger convenablement.
Nous tentions l'expérience et poussons la porte de cet établissement.
Le temps s'est arrêté un jour dans cette salle, tout est d'époque comme dirais ma mère : le décor, le mobilier et les clients.
La première salle est barrée par un bar et une porte vous mène à la salle de restaurant bordant la cuisine dont la porte ouverte nous permet d'apercevoir le modernisme et la propreté.
Une tablée accueille le personnel de la maison et une jeune fille nous accueille et nous dirige vers une table.
Les premiers clients, les pensionnaires dirais je, sont déjà à table et patientent en regardant la tv. Il était prévu que nous venions et le canon de rouge sans étiquette espérais que nous le débouchions à l'apéro. Le grand vaisselier semble arriver tout droit de chez mes aïeules, Sous la tv une cabine téléphonique avec un véritable appareil à cadran qui manque de nous faire tressaillir avec sa sonnerie crillarde oubliée au fond de nos souvenirs d'enfance.
En fait ce lieu me rappelle des repas au restaurant face à la gare du village chez Mme Besset : "on voudrait manger Mme Besset" Ho mais je n'ai presque rien aujourd'hui ,répondait elle, pas grave il y en aura assez comme toujours.
Revenons à la table : vous avez faim ? C'est bien un endroit pour vous ravir. Rien à choisir, ici c'est menu unique à 14,50€
Pour la première entrée (et oui il y en a 2): 2 tranches de melon
Pour la suite : pâté avec son cornichon et tranche géante de rosette avec olives noires et un morceau de beurre moulée comme jadis
La plat chaud sera un sauté de veau aux champignons servi avec du riz
Plateau de fromage très bien garnis : fromage de vache frais, tomme de vaches affinées, bleu d'Auvergne, saint nectaire, plus diverse spécialités industrielles que nous n'étions pas là pour goûter.
Comme dessert une salade de fruits suivie d'un café.
Certains n'oseront pas pousser la porte de cette pension de famille à la devanture modeste où la déco s'est arrêtée jadis mais qui mérite une pause pour se rassasier humblement.
