Col de Bonnecombe Aubrac

Le col de Bonnecombe en Aubrac, à 1340 mètres d'altitude, sur la route D52 permet le passage entre le versant sud du plateau dominant la vallée du Lot et les hauts pâturages vers Nasbinals.
La D52 est aussi appelée "Route des Lacs" car elle sillonne entre les affluents du Bès qui forment plusieurs lacs successifs dans les anciennes vallées glaciaires du massif. il y a un premier étang en contre-bas du col.
Le col de Bonnecombe est situé à proximité du point culminant de l'Aubrac : le Signal de Mailhebiau à 1469 mètres d'alt. qu'il est facile de rejoindre par le GR60 via le Refuge des Rajas.

Station de ski Aubrac-sud :

Le site accueille une station de ski nordique : En ski de fond 3 pistes de 4.8 à 9 km sont tracées en skating et traditionnel, 2 circuits raquette et 2 itinéraires nordiques plus une piste de luge. Le bâtiment d'accueil propose une salle hors sac et la location de matériel. A 1 km une Auberge propose la restauration en bord de route et d'un itinéraire raquette.
Toutes les infos sur la station de ski : www.aubrac-sud-lozere.com

Randonnée et Fête de la Transhumance :

L'association propose en été une randonnée accompagnée chaque semaine autour du col de Bonnecombe.
La fête de la transhumance est organisée au col chaque printemps.
Consultez le site web pour plus d'infos.

Signal de Mailhebiau :

Le Signal de Mailhebiau (1469 m.) constitue un des rares volcans bien identifiables de l'Aubrac mais ne vous attendez pas à un grand pic, le sommet est une croupe que l'on a du mal à situer car elle ne domine pas de beaucoup les pâturages qui l'entourent.
Au sommet une table d'orientation vous expliquera le panorama sur le plateau : à l'est la Margeride, au nord les Monts du Cantal, à l'ouest la vallée du Lot et l'Aveyron et au sud les Cévennes à l'horizon : Mont Lozère et Mont Aigoual.
Accès depuis le col : empruntez la route D52 jusqu'à l'embranchement du GR60 (maison isolée). L'itinéraire n'étant pas fléché une carte est indispensable et il vous faudra sauter quelques barbelés, attention aux troupeaux !

 

« Table-Mailhebiau » par Jmp48 — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

Lac de Saint Andéol :

Légende et tradition : jusqu'au milieu du siècle dernier, le lac Saint-Andéol fut l'objet d'un culte superstitieux que signalait déjà au VI me siècle de notre ère Grégoire de Tours.
Les foules s'y rendaient en masse le jour de la Sainte-Epine (deuxième dimanche de juillet) et jetaient, dans les eaux du lac pour apaiser les dieux du lac et préserver leurs récoltes de la grêle, des objets précieux ou des produits de la terre.

".. Sur une montagne du territoire gabalitain du nom d'Hélanus est un grand lac où à une époque déterminé une multitude de campagnards sous forme de libations au lac offrent du linge, des pans d'étoffe en usage pour les costumes d'homme ; quelques-uns y jettent des toisons de laine ; un grand nombre de gâteaux de cire ou du pain et chacun selon ses facultés des pièces de monnaie.
Ils arrivaient sur des chars portant avec eux leur breuvage et leur nourriture, égorgeaient des animaux et leur festin durait trois jours. Au quatrième, quand ils se disposaient à partir, éclatait une tempête accompagnée de tonnerres et de violents éclairs et, telle était la violence de la pluie et de la grêle de pierres qui tombaient sur eux, qu'à grand peine chacun estimait y pouvoir échapper.
Ce fait se renouvelait tous. les ans... Ces excès se perpétuaient depuis de longs siècles... "
Abbé Solanet "Vie de Saint Hilaire, évêque de Mende", Semaine Relig., 1903. U. Pontier, Lozère Nouvelle, 7-21 août 1960

Malgré les exhortations de l'évêque de Mende Hilaire qui éleva une chapelle en ce lieu à l'honneur d'Hilaire de Poitiers, le peuple converti au christianisme n'en continua pas moins pendant plus de treize siècles à se rendre aux bords du lac.
On disait que le lac Saint-Andéol attirait les orages et la grêle, et qu'en jetant ce qu'on avait de plus précieux dans ses eaux on atténuait son influence néfaste.

Une voie romaine passait également près du lac Saint-Andéol qui, dès cette époque, c'est-à-dire au II et au III siècles, était l'objet d'un culte. Le culte persista jusqu'en 1867 où des combats violents nécessitèrent l'intervention des forces de l'ordre.

Depuis ce temps, la fête de l'Epine a perdu son importance, mais se pérpétue au Col de Bonnecombe après s'être déroulée devant l'Auberge du Relais des Lacs.
Une messe est suivie d'un repas convivial organisée par l'association qui anime le site Aubrac-sud.